EXPOSITION GALERIE ATTRAPE COULEURS à LYON

 

     
  EXPOSITION GALERIE ATTRAPE COULEURS à LYON
     
 

Trois arbres, une mare et un coureur.

gouache sur papier 90 X 64

   
 

Indiens boni de Guyane.

gouache sur papier 200 X 150

 

   
 

Le jeune Fragonard dessine un pin maritime.

Gouache sur papier 150 X 100

 

 

   
 

Youki.

gouache sur papier 200 X 150

Je ne cherche pas de lumière spéciale. Elle arrive par hasard. Je ne peux sûrement pas la préméditer, seulement la flairer au détour d’un remaniement de ma composition. D’ailleurs tout arrive au hasard comme dans la vie. La volonté se bute contre des impossibilités physiques de dessiner d’après une visualisation trop précise de l’ensemble de la peinture. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je laisse les choses venir toutes seules, il faut pour ça que j’étouffe mes envies de « spectacle ». Que je casse mes réflexes de confort et remette sur la table (je travaille sur une grande table.) mes outils de bricolage ou en réinventer d’autres.
J’ai adopté Youki après la disparition du colosse bûcheron qu’il accompagnait. Youki c’est le nom des chiens anonymes qui traînent à la recherche de nourritures terrestres et spirituelles comme nous. Tout seul au milieu de la peinture il me rappelle les chiens curieux qui se campent au milieu d’une rue les oreilles dressées pour vous voir arriver comme un Ulysse, et disparaissent à votre approche dans l’ombre la queue basse de déception.

Pour les amateurs de voyage j’avais très bien dessiné le pain de sucre de Rio (en bas à droite). C’est tellement plaisant de pouvoir très facilement déplacer une scène dans tel ou tel décor. Mais mon envie d’exotisme s’est dissipée très vite dans les brumes d’un hammam extérieur.

 

 

 

 

   
 

Autoportrait dans l'eau.

gouache sur papier 90 X 64

 

 

 

 

 

     
 

Jean-Baptiste dans le Jourdain.

gouache sur papier 101 X 109

 

     
 

Haroun.

gouache sur papier 200 X 150

Je reviens avec délectation aux grands formats. Je suis physiquement comblé à l’idée de m’affronter à une feuille de papier plus grande que moi. Je deviens alors un danseur et je joue du pinceau sans pratiquement aucune idée de composition. La débauche de couleurs que j’applique avec frénésie me rempli d’une joie que doivent ressentir les sportifs. Je ne termine cette étape une fois la feuille recouverte de mes gesticulations. J’ai quand même une idée de départ mais la pauvrette est tellement malmenée qu’elle disparaît presque aussitôt.
Le résultat de ma chorégraphie ne me satisfait au final, jamais. Mais je considère ce moment comme une mise en condition.
Une fois fatigué, débarrassé d’un trop d’énergie, j’entame cette nouvelle étape ou j’endosse réellement mon habit de peintre. Bien souvent tout ce qui à été peint précédemment est noyé par une large brosse gorgée d’eau. Avant que la gouache ne sèche, je gratte certaines parties avec toutes sortes d’outils. Je cherche dans ce chantier, la petite chose mystérieuse qui offre tant de satisfaction une fois trouvée nettoyée et mise en composition. Il faudra peindre et repeindre, re-diluer la peinture et regratter autant de fois que nécessaire, pour faire cette trouvaille. Je ne suis pas loin du travail de l’archéologue, qui creuse au présent et se nourrit des traces du passé.
Actuellement j’ai délaissé mes pinceaux chinois que je trouve trop calligraphes pour le bout de mes doigts et mes paumes de mains qui m’offrent une imprécision pleine de nuances et l’expression plus spontanée d’une énergie qui fait partie de mon actualité. Outre la gouache et mes doigts, j’utilise aussi la lassitude, le doute aussi la facilité pour m’amener à réagir par révolution.
Haroun, c’est Haroun Tazief, le héros de mon enfance. Une silhouette d’animal ou d’homme harnaché et qui s’avance vers un petit volcan au loin, qui a surgit du chaos pictural par un simple heureux hasard. En apparaissant, il m’a libéré de ma quête aventureuse et a fixé l’axe, le format et toute la composition de la peinture.

 

 

 

     
 

L'invention du parachute.

gouache sur papier 200 X 150

     
 

La théorie du grain de beauté.

gouache sur papier 150 X 108

 

 

 

     
 

Laurel et Hardy jardiniers.

gouache sur papier 132 X 98

 

J’ai une affection particulière pour ces hommes. Ils illustrent à eux deux la dualité dans la fraternisation baignée par une infaillible fidélité.
Les derniers jours d’Oliver Hardy étaient aussi ceux de Stan Laurel. Oliver était devenu plus mince que Stan. La maladie lui avait bouffé sa substance.
Dans mon film, nos deux héros jouent une dernière fois les jardiniers. Les deux silhouettes plantées font face à une végétation luxuriante et intempestive.
A l’origine cette composition faisait 200 x 200, mais j’ai commencé à la rogner dans tous les sens. Je voulais renouer avec mes peintures hors format des années 2005-2006, mais en vain. Je suis revenu à un format classique. Néanmoins cette peinture est composée de trois morceaux amovibles peints séparément et réassemblés au final. Un truc pour faire cohabiter des esprits différents dans une même composition.
J’avoue que le sujet trop précis l’emporte sur la peinture. Il l’emporte car il ne laisse plus la place au visiteur de vagabonder hors du sujet et de s’approprier le territoire de la peinture. Elle est trop globale. C’est aussi un rare petit format qui est sorti de l’atelier. Pas assez large pour placer ça et là des éléments pour en perturber la lecture. C’est un contre-exemple de ce que je veux faire. (Que ceci reste entre nous).

 

     
 

Le vieil abricotier pourri.

gouache sur papier 150 X 108

 

     
 

Les bords de la Cisse.

gouache sur papier 150 X 200

     
 

Shangaï après un bombardement japonais.

gouache sur papier

     
  EXPOSITION à l'APPAC