Exposition Galerie Suty

 

 

     
 

Le héros dans l'impasse.

gouache sur carton D : 150cm

     
 

Paysage avec une villa, un fumeur et un chasseur..

gouache sur carton D : 150cm

     
 

Tokyo est.

gouache sur carton D : 150cm

     
 

Couple mixte sur le bords de l'Amazonie.

gouache sur carton D : 150cm

     
 

Martin Salazar sculpte un boudha au pied de la montagne du rat.

Gouache sur papier H : 660

Residence "la Pommerie"

     
 

L'archer.

Gouache sur papier H : 440

Residence "la Pommerie"

     
  EXPOSITION AU CENTRE D'ART ALBERT CHANOT à CLAMART
     
 

Roger le fou dans la forêt.

gouache sur papier 271 X 242

 

Cette composition n’est pas un portrait, plutôt un échantillonnage des éléments constituant une phrase poétique : un personnage, une forêt, un chien, un fagot de bois.
Le personnage se situe en bas à gauche de la composition. Sa facture est pratiquement similaire à la végétation qui l’entoure. La tête est énorme, elle est découpée  dans un très vieux dessin tombé sous la main. Le personnage s’appelle Roger, il existe réellement. C’est un fou dans une maison de fous en Belgique.
Roger ressemble étrangement à l’acteur Gérard Lanvin. Un Gérard Lanvin cassé, écrasé par une quête obsessionnelle sur les raisons de son abandon quand il était petit.
Roger est comme Picasso, il ne cherche pas il trouve de gigantesques champignons dans la forêt toute proche.
Roger parle intelligiblement, mais parfois il ne peut refréner de sourds grognements.

 

     
 

La demeure de mon oncle.

gouache sur papier 236 X 223

La demeure de mon Oncle
C’est le titre d’un chapitre de la méthode Boscher. grâce à cette méthode, j’aurai dû apprendre à lire et à écrire très facilement et mon frère aussi. Au lieu de ça nous  avons regardé les images jusqu'à les connaître par cœur. Nous avons rajouté des sourires au stylo à chaque personnage, à mon Oncle aussi.
Et le temps est passé, Les frères Oudrix écrivent toujours aussi mal.
Mais nous faisons des images.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     
 

La fuite.

gouache sur papier 353 X 260

La fuite
Cette composition prend sa racine dans un souvenir d’enfance. La forêt est protectrice et nous cache de nos ennemis. D’ailleurs dans cette composition, on y trouvera de tout sauf la trace de deux fugitifs hé! hé!

     
 

La maison de Chengdu.

gouache sur papier 330 X 240

 


Le dessin de la maison provient d’un estampage à partir d’une brique de construction trouvée à Chengdu (Sichuan) en chine et date de la dynastie des Han de l’est.
Sur l’original figure un hôte et son invité.
Sur ma version, un homme vient visiter une femme. Les personnages sont à peine esquissés et gardent leur anonymat.
J’ai travaillé cette image à partir du souvenir  de la maison au style anglo-chinois où j’ai habité enfant avec ma famille et qui m’a toujours  laissé un parfum de nostalgie étrange. Cette impression, je l’ai retrouvée intacte quand bien des années plus tard j’ai travaillé en Chine.
Cette composition n’est efficace que si elle est accrochée sur le mur ouest de mon atelier.

J’ai placé la maison involontairement au bord d’un fleuve qui vient de la droite pour filer vers la gauche. D’après un traité de géomancie (Science de l’implantation des maisons, des tombes et des villes dans le paysage), cette figure dite « en forme de fleur lotus flottant » caractérise un site exceptionnel d’où émane une énergie décoiffante. Effectivement, une fois cette image terminée je me suis aussitôt remis au travail

 

     
 

Le Patun au Japon.

gouache sur papier 225 X 235

 

Le Patùn est un personnage tiré de la mythologie des Indiens Hopis. C’est un katchina, une sorte d’ange sympathique. Sa particularité est d’apparaître et de défier les humains à faire une course de vitesse avec lui. En fonction du résultat de la course, l’élu gagnant ou perdant devra faire un cheminement mental pour intégrer dans sa réflexion les deux situations.
C’est sa tronche en forme de courge et les rayures sur son corps qui m’ont intrigué jusqu'à l’obsession. J’ai fait sa connaissance sur la couverture d’une édition d’un roman de Jim Harrison.
Si le Patùn apparaît au Japon c’est grâce à Akiko. Il suffit de rencontrer une Japonaise pour rencontrer le Japon et transposer le travail en cours dans un paysage Japonais.
Les Indiens du nord et les Indiens du sud viennent du centre. J’aime sans comprendre la légende qui dit que le Japon est le frère vibratoire du Mexique. Si un type au Japon éternue, un autre type  au Mexique sort son mouchoir sans savoir pourquoi.

 

     
 

Le sorcier de l'ïle de la Réunion.

gouache sur papier 207 X 177

Lors d’un voyage à l’île de la Réunion en compagnie du plasticien Bernard Pras auquel je donnais un coup de main à la réalisation d’une installation nous fûmes tous deux invités à une soirée où étaient projetée toute une série de films sur les pratiques chamaniques de désenvoûtement. Une séquence en noir et blanc m’a particulièrement saisi.
Un homme habillé en « femme-clown » sautillait dans la forêt, tenant à la main un large parasol. Une marmaille de gosses l’accompagnait en pouffant de rire. Le chamane allait de maison en maison, en chassait les occupants pour pouvoir poursuivre son mystérieux office. Le commentaire précisait que son accoutrement, ses ricanements terrorisaient les esprits malins qui quittaient aussitôt la maison.
Revenu dans mon atelier, il me fallut des mois avant de tenter une image qui pourrait par sa vibration spéciale laisser une trace de cet instant spécial.
Franchement, je ne crois pas y être arrivé, mais cette peinture a trouvé son indépendance vis-à-vis de ma volonté… et ça, j’aime bien.

 

     
 

Los conquistadores.

gouache sur papier 170 X 231

C’est la troisième peinture où figure le personnage du Patùn. Je me suis attaché à sa silhouette particulière.
Il grimpe dans les montagnes pour disparaître dans le ciel et laisser les peuples d’Amérique se dépêtrer avec les visiteurs barbus.

 

     
 

Michèle et Jacob.

gouache sur papier 245 X 209

Après encore un abandon douloureux d’une ébauche de composition qui ne pouvait aboutir, faute d’un petit rien qui emporte le tout. Je me retrouve avec des bouts de papiers et une envie d’y mettre le feu.
Rapidement je remets une couche de couleurs pétardes et établie une nouvelle composition à partir d’un élément central, une sorte de silhouette brune. 
Cet « africain » s’est opposé à ma dictature narrative et je fus à deux doigts de saisir mon scalpel pour le déshumaniser… Trop tard l’ africain avait pris l’identité du seul africain que je connaisse : Jacob. Le tailler en pièce eut été un sacrilège. Je cédais donc à ce hasard qui me fit aussi le cadeau de me coller le petit visage de Michèle, antillaise et femme de Jacob, en haut à droite.
Gloire à eux deux et vive la Peinture !

 

     
 

Le jet.

gouache sur papier 144 X 224

Là aussi le peintre se planque dans la forêt et regarde la rivière s’enrouler autour d’une petite Île.
Un individu solitaire lance un projectile dans l’eau. Il s’occupe.
Je n’ai jamais pu regarder une flaque d’eau, un lac, une mer ou une rivière sans y balancer une pavasse. En langage aquatique, cela veut dire bonjour.

 

 

     
 

La vierge Marie apparaît au large de Positano.

gouache sur papier 300 X 220

Une fois encore, j'abandonne mon image de départ. La forêt où devaient de perdre les consquitadores, a été nettoyée au jet d'eau. Un paquet d'heures de travail s'en est allée dans le caniveau. Il ne restait plus que de belles tâches de couleurs parsemées sur un territoire de papier à reconquérir.

Je repars avec Ulysse et ses compagnons au cours de l'épisode des sirènes. Ulysse, les bras attachés entend les sirènes qui l'appellent. L'équipage aux oreilles bouchées continue de ramer dans la direction opposée.

Dans la version que je propose, Ulysse et ses compagnons disparaissent dans l'écume. Ulysse était trop Ulysse et ses compagnons trop compagnons. Je préfère les dissoudre dans la peinture pour n'en garder qu'un souvenir. Un peu comme un parfum qui passe et nous rappelle tant de choses.

Miraculeusement, une petite reproduction de la Vierge au sein nu (je ne me souviens plus du nom du peintre) est réapparue après les lavages successifs. Elle surnage dans les vagues. Tout cela donne à la peinture un air d'ex-voto.

 

     
 

Paysage en forme de poule.

gouache sur papier 271 X 242

 

C’est d’abord un paysage. Et après une poule.